Palme d’or festival de Cannes 2009 Le ruban blanc

« Le ruban blanc », un film poignant et dérangeant, a été salué par le jury du festival de Cannes. Le nom du successeur d’« Entre les murs » est désormais connu. La palme d’or du 62ème festival de Cannes a été attribuée au réalisateur autrichien Michael Haneke pour « Le ruban blanc ».

Festival de Cannes 2009 Le ruban blanc

Ce film en noir et blanc dissèque les méfaits de l’éducation très répressive de l’Europe du début du XXème siècle et décortique de manière saisissante une « pédagogie noire » basée sur la torture morale et l’humiliation, avec femmes et enfants pour principales victimes. Le film, déjà récompensé par le Prix de l’Education nationale 2009, a été décrit comme un « film extraordinaire » par le jury cannois. A voir en salles à partir du 21 octobre 2009.
 
Le réalisateur n’en est pas à son coup d’essai sur la croisette. Il a déjà reçu deux prix à Cannes. En 2005, il était récompensé pour la mise en scène de « Caché » et en 2001, « La pianiste » avait raflé le Grand Prix et les deux prix d’Interprétation, pour Benoît Magimel et Isabelle Huppert, justement présidente du jury cannois cette année. C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’elle a récompensé le réalisateur, cher à son cœur.
 
Palme d’or festival de Cannes 2009 Le ruban blanc
 
Du côté des autres prix, la France n’est pas en reste. Le Grand Prix du jury a été attribué à Jacques Audiard, pour « Un prophète », un puissant film noir sur l’univers carcéral qui a été unanimement salué lors de sa projection à Cannes. Alain Resnais, 87 ans et vétéran de la Nouvelle Vague, a lui été récompensé par un Prix spécial pour l’ensemble de ses œuvres, dont la dernière, en compétition à Cannes, « Les herbes folles », un film léger et très fantaisiste.
 
Enfin, dernier prix français mais pas des moindres, Charlotte Gainsbourg, très émue, a reçu le prix d’Interprétation féminin pour son rôle impressionnant et éprouvant de mère en deuil peu à peu gagnée par la folie, dans le très controversé « Antichrist » de Lars Von Trier. C’est l’Autrichien Christoph Waltz qui a eu l’équivalent masculin pour son rôle d'officier SS dans le très attendu « Inglourious basterds » de Quentin Tarantino.

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Auteur : Maxime